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Le petit de l'homme s'est adapté au portage au cours de l'évolution. Pendant des centaines de milliers d'années, la survie d'un bébé dépendait du fait d'être porté. Nos ancêtres menaient alors une vie nomade, vivaient de la chasse et de la cueillette et se déplaçaient en permanence.

Il était beaucoup trop dangereux de poser un nourrisson quelque part, les dangers et les prédateurs attendaient partout.


Ce n'est que depuis quelques milliers d'années, depuis le développement de la civilisation, que l'homme s'est sédentarisé et qu'il est devenu possible de poser un bébé quelque part en toute sécurité. Or, cette période est relativement récente dans l'évolution, et beaucoup trop récente pour que le petit d'homme se soit adapté. Être posé, seul, sans contact physique avec une autre personne, signifiait alors pour un nouveau-né "danger de mort", être livré aux bêtes féroces, abandonné ou oublié par sa mère. La solitude ou le manque de signaux de ses parents peut être ressenti comme un danger d'abandon par le nourrisson qui essaie donc, par ses cris et ses pleurs, d'appeler les personnes familières.


Quand on regarde un nouveau-né, il a le réflexe inné de s'agripper avec ses mains, comme son cousin le singe le fait pour s'agripper à la fourrure de sa mère. Quand on allonge un nouveau-né sur le dos, il plie automatiquement ses jambes et prend une position idéale pour s'agripper et être porté. Pour cette raison, la biologie du comportement a classé l'homme en "primate porteur" (ou porté) actif, contrairement aux bébés kangourous par exemple, qui sont placés dans une poche sans se tenir activement ("portage passif").